Saviez-vous que la nourriture que nous offrons à nos enfants peut influencer leurs
comportements, leurs performances scolaires, leurs relations et leurs émotions?
En tant qu’enseignante, j’ai souvent constaté l’effet d’une collation ou d’un dessert sur un
élève dans les minutes qui suivent son ingestion. Beaucoup d’études et de livres m’ont
confirmé qu’il existe bien un lien entre ce que mangent les enfants et ce qu’ils vivent.
Voici quelques pistes de réflexion sur l’impact que peut avoir la nourriture nos enfants,
dépendant toujours de la sensibilité de chacun.
Concentration
Les effets d’un déjeuner ou dessert très sucré peuvent se faire sentir en classe.
L’agitation suite au sucre chez certains enfants peut les amener à s’agiter sur leur
chaise, avoir de la difficulté à attendre leur tour, jouer plus brusquement et ensuite être
moins impliqué dans leurs apprentissages. Quand le rush de sucre passe et que s’ensuit
la baisse de sucre (hypoglycémie), l’enfant peut se sentir avec moins d’énergie qu’avant
d’avoir consommé l’aliment. Il se produit un effet yo-yo dans leur corps qui peut se
répercuter sur leurs apprentissages : après l’agitation s’ensuit la fatigue, le manque de
concentration et l’irritabilité. L’enfant peut devenir plus amorphe et avoir de la difficulté
à écouter, participer et se concentrer.
Truc 1 : Favoriser des fruits et crudités à la collation et un déjeuner d’aliments complets
et naturels comme des smoothies, du gruau, pouding de chia, céréales complètes, etc.
Agitation
Des études, des parents et des enseignants ont constaté l’effet du sucre, des colorants
artificiels, des agents de conservation, des additifs alimentaires et du fast-food chez
certains enfants. Après ingestion, on remarque de l’agitation chez certains ou une
exacerbation chez d’autres déjà très actifs. Des parents ont noté des progrès en
éliminant ces aliments de la diète de leurs enfants.
Truc 2 : Préférer des aliments naturels aux transformés et les colorants naturels aux
artificiels.
Crise
On constate comment le manque de sommeil ou la faim peut mener à des crises chez
les bambins. Pour les plus vieux, des fluctuations importantes du taux de sucre mais
aussi des sensibilités/intolérances/allergies alimentaires peuvent influencer les
émotions et le comportement. Nos outils comme parents sont l’observation. Si l’on
suspecte qu’un aliment affecte négativement notre enfant, les professionnels de la
santé peuvent suggérer une diète d’élimination qui consiste à retirer 2 semaines ledit
aliment puis le réintroduire et observer l’enfant. Certains naturopathes conseillent une
prise de sang pour trouver les intolérances et un test de cheveux pour les métaux lourds
qui peuvent eux-aussi causer de l’agitation chez certains. Certains chiropraticiens
spécialisés en kinésiologie appliquée peuvent tester si l’effet d’un aliment est positif ou
négatif sur le corps par un test de résistance du bras. Ils peuvent aussi vérifier la
présence de parasites et métaux lourds et sont formés pour des protocoles de
nettoyage tout comme certains naturopathes.
Truc 3 : Observer si l’enfant est plus agité après avoir consommé certains aliments. Se
faire accompagner pour découvrir s’il y a des intolérances alimentaires en médecine,
naturopathie ou kinésiologie appliquée.
2 ème cerveau
La médecine et la naturopathie se penchent de plus en plus sur l’importance de nos
intestins, surnommés notre deuxième cerveau. Une flore intestinale saine contribue à
une bonne immunité. Plus encore, on avance maintenant que ce qui se passe dans
l’intestin peut influencer le cerveau et l’humeur. Pour contribuer à l’équilibre entre les
bonnes et mauvaises bactéries de la flore intestinale et la santé de la paroi intestinale,
consommer des aliments et de l’eau contenants le moins de produits chimiques peut
être bénéfique pour notre santé mais aussi sur nos émotions.
Truc 4 : Investir dans des aliments naturels et biologiques (sans engrais chimiques, sans
pesticides chimiques et sans OGM) et des filtres à osmose inversée pour filtrer l’eau des
résidus de produits chimiques, métaux lourds, etc.
Surstimulation
Il y a quelques années, j’ai constaté que des élèves du primaire s’achetaient des
boissons énergisantes avec leur argent de poche sans que leurs parents ne soient au
courant. Au secondaire, il y avait des affiches pour prévenir les jeunes des effets
potentiellement négatifs voire dangereux des « energy drinks« . C’est une conversation
importante à avoir avec nos jeunes. Savent-ils qu’en plus d’importantes quantités de
sucre, les doses souvent élevées de caféine pourraient aussi les affecter physiquement
et émotionnellement? Certains en surconsomment et se retrouvent avec des
palpitations, de l’agitation, de l’anxiété, des humeurs instables, etc.
Truc 5 : Discuter des effets négatifs possibles des boissons énergisantes chez les jeunes
et proposer des collations énergisantes à la place : boules d’énergie, smoothies, biscuits
protéinés faits maison, etc.
Ces trucs sont tirés de mon livre numérique en préparation « 100 trucs pour réduire
l’agitation chez l’enfant ». Pour des ressources gratuites sur l’agitation et pour faciliter
les émotions et le comportement des enfants et pour vos questions, rejoignez-moi au
sos-prof.com! Et d’ici là, bon appétit à vos petits génies!
Un texte par Jacinthe Messier
Photos par Marï Photographie